leconomiste.com : Un nouvel ordre régional pour les experts-comptables
C’est une première. Un ordre des experts-comptables qui coiffe trois régions (Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Oriental) vient d’être constitué. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale élective qui s’est tenue dernièrement à l’Université privée de Fès et qui a porté Mohammed Amouri à la tête de ce nouveau Conseil à la circonscription élargie. Elu à l’unanimité, Amouri a préparé un vaste plan d’action pour son mandat.
«Notre objectif est d’assurer des missions de formation au profit des confrères de la région, le suivi des stages professionnels des futurs experts comptables, le contrôle qualité des cabinets et des professionnels, et la discipline», déclare-t-il à L’Economiste. Le nouveau président veut également accompagner les entreprises des trois régions pour s’inscrire aux différents challenges de notre pays. «Nous serons aussi leur interlocuteur avec les différentes administrations au niveau régional», renchérit-il.
Pour y parvenir, l’Ordre des experts-comptables devrait tenir des rencontres pédagogiques d’informations sur le projet de loi de finances (PLF). Une action qu’il pourrait tenir en partenariat avec les branches régionales de la CGEM et la DGI. Le but étant d’expliquer la fiscalité sous l’angle de la citoyenneté et de la confiance. Rappelons à ce titre que Mohammed Amouri, également président de la commission fiscale au sein de la CGEM Fès-Taza, avait déjà initié une conférence avec Khalid Zazou, directeur de la DGI par intérim.
Devant plus de 500 personnes, dont des opérateurs économiques, experts comptables, commissaires aux comptes, élus et magistrats, le responsable de la DGI avait noté que «l’amélioration de la relation entre l’administration et le contribuable est nécessaire, volontaire et mutuelle». Le but étant d’instaurer «l’équité fiscale» et préparer la reprise économique. «Il faut changer les mentalités, évoluer et répondre à un acte de citoyenneté (payer ses impôts)», estime-t-on. Car, par définition, l’impôt repose sur un principe constitutionnel. Selon l’article 39, tous les citoyens supportent, en fonction de leurs facultés contributives, les charges publiques.
En tout cas, Amouri insiste sur «une nouvelle relation entre le contribuable et l’administration des impôts, qui doit être entretenue afin de vivre dans l’harmonie et la symbiose». Dans cette relation, l’équilibre entre les droits et les obligations est souverain. A défaut, et lorsque les rapports sont déséquilibrés, le contribuable cherche à se faire justice en recourant à des pratiques de non-conformité.
Pour éviter ces déséquilibres, démystifier l’impôt et veiller à ce qu’il soit «juste», le nouvel ordre régional des experts comptables veillera à la mise en place d’une démarche citoyenne au profit d’un plus grand nombre d’entreprises d’une région élargie (Fès-Meknès, Tanger-Tétouan El Hoceima et l’Oriental).
De notre correspondant permanent, Youness SAAD ALAMI
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